Âge: 29 ans / Cursus professionnel: diplômé en biologie cellulaire / Niveau: ceinture noire, 1er dan / Années de pratique: 2 ans 1/2.

Lorsque j’ai débuté le karaté, il y a 2 ans et demi, je ne recherchais avant tout qu’un moyen d’équilibre physique et mental afin de pouvoir tenir jusqu’au terme de mes études supérieures. Mais au bout du compte, j’y ai trouvé bien plus !

En 2011, alors à l’approche de la fin de ma thèse universitaire, j’étais encore quelqu’un d’impulsif, plutôt arrogant, naturellement stressé, rigide, crispé et angoissé. Les coups durs de la vie courante me rendaient agressif. N’importe quelle émotion, même infime, suffisait à casser ma confiance en moi, à perturber mes relations avec les gens, à bousculer mon rythme de sommeil… Une situation encore plus piquée au vif par la cadence de travail effréné dans laquelle j’étais à ce moment-là, en vue d’obtenir un diplôme important pour ma carrière. J’étais conscient que je ne pouvais y arriver en continuant sur cette lancée. J’avais réellement besoin de quelque chose pour rétablir l’harmonie intérieure, aller jusqu’au bout des choses et assurer mon avenir.

Je sentais depuis longtemps que les traitements de fond aux médicaments, mêmes légers, ne suffisaient pas et qu’il me fallait plus un sport de combat pour évacuer toutes les tensions et les frustrations de tous les jours. J’ai finalement jeté mon dévolu sur le karaté ayant déjà eu des échos positifs sur cette discipline.

En poussant la porte du dojo du Fudo-Shin, j’ai tout de suite été pris par l’atmosphère des lieux: nouvelle dimension empreinte de sérénité, pratiquants accueillants et sympathiques, enseignant efficace, patient, pertinent. Dès le début de l’entraînement, j’ai compris que j’avais trouvé exactement ce qui correspondait à mes attentes. Ainsi, à l’issue de ma toute première séance, le médicament « karaté » m’avait dores et déjà apporté un soulagement physique et mental notable ainsi que l’envie de continuer et de progresser, de tirer parti des bienfaits procurés pour gagner en force, savoir me défendre, mais aussi et surtout développer et maintenir le contrôle de moi-même. J’ai donc enchaîné les séances et les effets se sont rapidement répercutés dans le cadre de mon travail et de mes relations: fin de thèse de biologie brillante malgré l’ampleur de la difficulté, collègues époustouflés par mon changement d’attitude, meilleur contact avec les gens… En associant les multiples avantages et aspects de la pratique du karaté (respect, humilité, renforcement intellectuel, (auto)discipline, oubli de la peur, etc.) à ma vie professionnelle et privée, je suis devenu plus sociable, confiant, efficace, productif et apprécié.

De manière plus détaillée, les corvées de la vie quotidienne sont dès lors devenues pour moi de simples formalités et j’ai acquis une gestion de mon temps plus efficace. Je dors bien la nuit. L’angoisse et les crispations ont fait place à la souplesse, le bien-être et la sérénité. Je ne suis plus déstabilisé par les frustrations et les émotions qui deviennent plus discrètes qu’autre chose. Je gère mieux mon énergie et la fatigue comme la déprime se font moins sentir au fil du temps. De plus, le travail de la respiration ventrale, très apaisant, m’a permis de renforcer mes compétences de musicien clarinettiste. Enfin, naturellement frileux à la base, les variations de températures ont désormais beaucoup moins d’impact sur moi. Même certains petits rhumes passagers ont pu être traités rapidement par le travail du khion et des katas ! Surprenant mais réaliste !

Cerise sur le gâteau: je suis arrivé, de manière inattendue, à la ceinture noire en seulement 2 ans de pratique. Ce qui pourtant n’était pas mon objectif de base que j’ai réussi à atteindre quoi qu’il en soit: l’équilibre du corps et de l’esprit. Ceci est pour moi un exemple parlant de là où peut nous emmener la pratique et sa philosophie, si l’on accepte d’en comprendre les différentes subtilités, de les assimiler à son mode de vie et que l’on possède en plus un Sensei de haute valeur !

En effet, travailler avec quelqu’un comme Robert PÉCHALAT est une opportunité unique. En tant qu’ancien élève d’un très grand maître Shotokan mondialement connu, Sensei KASE, son enseignement, accessible à tous, est celui de l’efficacité et aussi de la bonne conscience. L’indissociable philosophie de l’esprit du karaté qu’il divulgue chaque semaine guide harmonieusement vers l’équilibre entre la force des coups et le contrôle, entre le physique et le mental. Aussi rigoureux que patient, il laisse chacun évoluer à son rythme, s’adaptant au niveau des pratiquants. De par sa grande expérience, les élèves peuvent travailler dans une marge de toute confiance, les accidents, attitudes ou positions dangereuses étant relativement restreints.

Pour conclure, je dirai que j’ai trouvé ma voie grâce à Robert PÉCHALAT et je souhaite, à tous les actuels ou futurs pratiquants, de pouvoir trouver à leur guise autant d’apports positifs et de satisfaction que j’ai pu en avoir par la pratique du Karaté Shotokan au Fudo-Shin.

OUSS !

Pierre MARGET,